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Lutte antivectorielle contre la dengue

Sur l'île de la Réunion, l'inquiétude grandit vis-à-vis de l'épidémie de dengue qui dure depuis déjà quatre ans. Depuis le décès de plusieurs personnes âgées de 30 à 50 ans, ainsi que d'un enfant de 12 ans, la forme hémorragique rarissime jusqu'à présent inquiète plus que le Covid.Face à cette épidémie qui pourrait rappeler les heures sombres du chikungunya de 2005, les services de lutte antivectorielle de l'Agence Régionale de Santé de l'Océan Indien continuent d'être sur le qui-vive. Environ mille six cents cas sont à explorer chaque semaine, un chiffre habituellement plus proche des cinq cents durant l'été austral. L'équipe compte sur les renforts du SDIS et de la Protection Civile pour porter leurs effectifs de soixante-dix à environ deux cents personnes actuellement.Giovanni Carpin est responsable du secteur Nord de l'île. Chaque fois qu'un patient est testé positif à la dengue en laboratoire d'analyses médicales, ses services sont alertés pour réaliser l'enquête autour du cas et pour mettre en place les mesures d'éradication. Pour lui, la propagation actuelle de l'épidémie est un échec des mesures préventives consistant à ne pas laisser la moindre source d'eaux stagnantes propice au développement des gites larvaires. Il coordonne les interventions sur site, qui allient sensibilisation de la population et usage de deltaméthrine pour éradiquer le foyer contaminant. L'ARS dispose d'un laboratoire d'entomologie médicale. Maillon essentiel dans la lutte antivectorielle, Guillaume Dupuy étudie l'évolution des populations de moustiques et de larves sur l'île. Douze espèces sont recensées, mais uniquement deux sont responsables de la propagation de la dengue : Aedes albopictus, Aedes aegypti. Si la deltaméthrine est le seul produit autorisé par l'Union Européenne, il s'assure que les moustiques ne développent pas de résistances à l'insecticide.Mais la sensibilité grandissante de la population aux problématiques écologiques et le risque d'inefficacité future du produit donnent au service de nouveaux défis à relever. Ils ont fait le choix de n'utiliser la deltaméthrine qu'en curatif, ainsi ils n'agissent qu'au domicile d'une personne touchée et dans les 80 à 100 mètres environnants.Si la situation continue de se dégrader, ils devront reprendre les pulvérisations nocturnes, avec les risques qu'elles comportent pour tous les êtres vivants à sang froid qui ne résistent pas. En parallèle, ils travaillent avec deux organismes pour développer d'autres techniques de lutte passant par le largage de moustiques males stérilisés. Seules les femelles, qui ne peuvent être fécondées qu'une seule fois, transmettent la dengue. Si elles sont fécondées par ces moustiques stériles, elles n'auront pas de descendance. La piste est prometteuse, et les premiers largages par drones viennent d'avoir lieu sur la commune de Saint-Joseph.


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FRANCE - REUNION ISLAND - MOSQUITOS - DENGUE - CONTROL

Saint-Denis, Reunion Island, France, 2021-05-17. Giovanni Cartin is the person in charge of the Northern sector of the Reunion Island. Each time a test is positive for dengue in the medical analysis laboratory, he receives an e-mail and his team calls the patient back. Faced with the resurgence of dengue cases, the vector control services of the ARS Indian Ocean continue to be on the alert to identify and eradicate epidemic outbreaks. In recent weeks, about 1600 cases are to be investigated each week, much more than usual. In Reunion Island, the concern about this epidemic, which has been going on for 4 years, seems to be more important than in Covid, especially since several people between 30 and 50 years old have died of haemorrhagic forms, a very rare occurrence until now. Photograph by Bastien Doudaine.

Saint-Denis, Ile de la Reunion, France, 2021-05-17. Giovanni Cartin est le responsable du secteur Nord de la Reunion. Chaque fois qu un test est positif a la dengue en laboratoire d analyses medicales, il recoit un mail et son equipe rappelle le patient. Face a la recrudescence du nombre de cas de dengue, les services de lutte antivectorielle de l ARS Ocean Indien continue d etre sur le qui vive pour identifier et d eradiquer les foyers epidemiques. Ces dernieres semaines, environ 1600 cas sont a explorer chaque semaine, beaucoup plus qu habituellement. A la Reunion, l inquietude vis a vis de cette epidemie qui dure depuis 4 ans semble plus importante que le Covid, notamment depuis que plusieurs personnes agees de 30 a 50 ans sont decedees de forme hemorragiques, fait rarissime jusqu a present. Photographie par Bastien Doudaine.

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